Quelles sont les origines de la faucheuse de la mort ?
posté par     06/21/2019 19:22:42     Histoire, Symboliques & Origines    0commentaires
Quelles sont les origines de la faucheuse de la mort ?
Le mythe des trois faucheuses dit que ces êtres ont décidé du destin de chaque être humain non seulement dans la vie, mais aussi au-delà de la mort ...

Les origines de la faucheuse de la mort ?

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Le mythe des trois faucheuses parle du destin et de la mort. Le mythe des trois faucheuses, ou des trois moiras, est l'un des mythes les plus énigmatiques et, en même temps, les plus allégoriques de l'Antiquité. Les Grecs et les Romains, les Germains et les Nordiques ont des histoires similaires à leur sujet. On peut dire que, d'une manière ou d'une autre, ce mythe a influencé plusieurs croyances et religions traditionnelles en Occident.

Dans la mythologie grecque, les Moiras (en grec ancien Μοῖραι Moîrai "libérateurs") étaient les personnifications du destin. Leurs équivalents dans la mythologie romaine étaient les Parcas ou Fatae, les Laimas dans la mythologie balte et les Nornas dans la mythologie nordique. Vêtus de robes blanches et au visage imperturbable, ils sont finalement au nombre de trois.

Le mot grec moira (μοῖρα) signifie indistinctement "destin", "partie", "lot" ou "portion", en référence à sa fonction de distribuer à chaque mortel la part d'existence et d'œuvres qui lui correspond dans l'évolution du cosmos. Ils ont contrôlé le fil métaphorique de la vie de chaque être humain de la naissance à la mort, et même plus tard dans l'Hadès.

Le mythe des trois faucheuses dit que ces êtres ont décidé du destin de chaque être humain non seulement dans la vie, mais aussi au-delà de la mort. Les trois étaient sœurs et résidaient dans l'Hadès, pour les Grecs, et dans l'Averne, pour les Romains. De là, elles ont décidé de ce qui allait arriver à chaque habitant du monde.

Bien que le mythe des trois faucheuses soit devenu plus populaire que celui des trois moiras, le contenu est le même dans les deux cas. Dans les deux cas, elles sont également représentées par trois femmes vêtues d'une robe blanche et arborant un visage indifférent et imperturbable.

Le mythe des trois faucheuses : l'origine

Le mythe des trois faucheuses dit qu'il s'agissait des filles de Thèbes, un titan qui représentait la justice et l'équilibre. Cependant, d'autres versions soulignent que les moissonneurs et les Thémis ont tous deux germé en même temps des sources de l'océan.

Certains auteurs classiques soulignent que le père des trois faucheuses était Zeus lui-même, mais la version la plus acceptée est qu'elles étaient les filles de Moor, ou Maures. C'était la personnification du Destin, de la chance et de la damnation. On dit qu'il est né bien avant Zeus, ce dernier avait donc peur de lui, car seul Moor avait du pouvoir sur lui.

Moor était le fils de Nix, la déesse primordiale de la nuit, qui à son tour est venue du Chaos. Le père de Moor était Erebus, le dieu primordial des ténèbres et des ombres, qui a rempli de sa présence tous les trous et les coins du monde.

Moor était l'un des "dieux des ténèbres", avec ses frères Thanatos (la mort), Hypnos (le sommeil), Oniros (la tribu des rêves) et Keres (les esprits de la mort violente).

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Que dit le mythe ?

Le mythe des trois faucheuses dit que la fonction première de ces sœurs était d'accomplir le destin des hommes, en suivant les préceptes de leur père Moor. Ils étaient tous présents dès la naissance et filaient les événements de la vie jusqu'à la mort.

Selon leur âge, les faucheuses s'appelaient Chotus, Lachesis et Atropos. Chotus était le plus jeune et était chargé de faire tourner le destin des hommes dans un rouet. C'est elle qui décidait si une personne pouvait naître ou non, c'est pourquoi à Rome, elle était invoquée au neuvième mois de la grossesse et s'appelait "Nona".

Lachesis, en revanche, décidait de la durée de la vie de chacun. C'est elle qui a déterminé la longueur du fil que Clotus a tissé. Elle est représentée comme une sage-femme qui déroule un long papier sur lequel est écrit le destin de chaque être humain.

Enfin, Atropos est la faucheuse elle-même. Elle était la grande soeur et la porteuse de quelques "abominables ciseaux" avec lesquels elle coupait le fil de la vie. Quand elle le faisait, la mort suivait. Elle a également décidé du type de mort que chacun devrait avoir.

Les fils de la vie

Le mythe des trois faucheuses raconte que ces dames apparaissaient trois jours après chaque naissance et que c'était à ce moment-là qu'elles décidaient du sort de chacun. Elles pouvaient non seulement définir le destin des mortels, mais aussi celui des dieux. Ce dernier était écrit sur des murs de bronze.

Les fils de la vie étaient de trois couleurs : blanc, noir et or. Les fils blancs correspondaient aux événements qui n'avaient pas de plus grande transcendance ; les fils noirs, aux moments d'affliction et de douleur ; et les fils dorés représentaient les moments les plus heureux de la vie des mortels. Cloto était chargé de tisser les différents types de fils selon les directives de Moor.

La plus crainte des faucheuses était l'aîné, Atropos, qui est aussi connu sous le nom de "Morta" ou "L'inflexible". Elle utilisait ses dangereux ciseaux, afin qu'après avoir tué, elle puisse attirer l'âme du défunt aux Enfers par le Styx. Ce dernier était un fleuve qui se jetait dans l'enfer.

Représentations des faucheuses dans l'Art

Elles étaient généralement représentées comme trois femmes hiératiques à l'air sévère, vêtues de tuniques : Chotus, portant une quenouille ; Lachesis, avec une baguette, une plume ou un globe terrestre ; et Atropos, avec des ciseaux ou une balance.

En d'autres occasions, on leur attribue l'apparence de trois vieilles fileuses, ou de trois dames mélancoliques (respectivement une jeune fille, une sage-femme et une vieille dame). Shakespeare s'est inspiré de ce mythe pour créer les trois sorcières qui apparaissent dans Macbeth, dont l'intervention est décisive dans le destin du protagoniste.

Cette apparence de vieille femme a également été utilisée dans la sculpture Cloto (Camille Claudel) réalisée en 1893 par Camille Claudel dans laquelle la plus jeune de ces Moiras est représentée, empêtrée dans sa propre toile.

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